Histoire et Archéologie
L'Histoire
Les origines : de Curthelmi à Grand-Couronne
Le nom de lieu Couronne, quant à lui, semble attesté en 1025. Il apparaît pour la première fois dans une charte souscrite à cette date par Richard II, duc de Normandie, sous la forme Curthelmi. Le préfixe curt- d’origine latine et le suffixe -helmi (ou holm) est de racine linguistique scandinave. Ce nom peut indiquer que le site de Couronne a été rebaptisé suite aux incursions scandinaves de la seconde moitié du IXe siècle. Il existait avant ce siècle des grands domaines agricoles monastiques sur le site de Couronne.
La présence d’une église Saint-Martin peut faire remonter les origines de Grand-Couronne au Haut Moyen Âge. Il semble attesté que ce vocable était déjà usité dans notre région dès le VIIe siècle. La découverte, en 1815, lors de travaux situés au niveau de la cour du foyer municipal, de sarcophages mérovingiens ou carolingiens, atteste la présence d’une nécropole du Haut Moyen Âge.
Du XIIe au XIXe siècle
Un village rural à vocation agricole
La première mention de la paroisse Saint-Martin de Grand-Couronne date de 1195. Un fait historique conduit à émettre l’hypothèse que cette paroisse existait antérieurement. Il s’agit du don des prairies par l’impératrice Mathilde, mère d’Henri II Plantagenêt Duc de Normandie, événement mentionné dans des actes tardifs du XVIIe siècle.
Grand-Couronne est une communauté rurale à vocation essentiellement agricole jusqu’au début du XXe siècle.
Jusque dans les années 1920, Grand-Couronne reste un bourg rural à vocation agricole et artisanale qui a peu bénéficié de la première révolution industrielle entre 1830 et 1840. La seule fabrique fondée à cette époque est l’usine de Tulle, installée vers 1830 et qui perdure pendant un siècle.
La transformation de Grand-Couronne
Industrialisation et urbanisation
La première guerre mondiale marque les prémices de l’essor économique de Grand-Couronne. En 1917, une fonderie s’y installe : ce début de l’industrialisation va s’intensifier entre les deux conflits mondiaux avec plusieurs implantations tels que les Pétroles Jupiter (entre Grand-Couronne et Petit-Couronne) en 1927, la papeterie SONOPA, la même année, et la P.E.C (engrais chimique), en 1931.
La seconde guerre mondiale frappe durement Grand-Couronne, notamment lors des bombardements de juin 1944, mais n’arrête pas les implantations : les transports Lohéac, Renault CKD et l’extension du port en aval de Rouen.
Cet essor économique a des répercussions notables sur la population : en moins d’un siècle, elle est multipliée par cinq. Il y avait moins de 2 000 habitants au début du XXe siècle, un peu plus de 3 000 avant la seconde guerre mondiale, plus de 6 000 en 1965 et plus de 9 700 lors du dernier recensement de 2020.
La commune connait alors un bouleversement urbain important avec la construction de nouveaux quartiers : les Carabachets en 1958 et les Bouttières en 1971. Et elle se dote aussi de nouveaux équipements : collèges Matisse en 1973 et Renoir en 1980, lycée Fernand Léger en 1987, écoles, salles de sport…
Aujourd’hui, la Ville fait partie des 71 communes de la Métropole Rouen Normandie. Nichée entre la forêt de la Londe-Rouvray et la Seine, Grand-Couronne possède de nombreux atouts économiques, culturels, patrimoniaux et historiques.