La présence d’une église Saint-Martin peut faire remonter les origines de Grand-Couronne au Haut Moyen Âge. En effet, il semble attesté que ce vocable était déjà usité dans notre région dès le VIIe siècle. On peut citer pour exemple la paroisse de Saint-Martin-de-Boscherville dont les fouilles ont montré une occupation chrétienne dès cette période.
La découverte, en 1815, lors de travaux situés au niveau de la cour du foyer municipal actuel, de sarcophages mérovingiens ou carolingiens, atteste la présence d’une nécropole du Haut Moyen Âge. Dans son ouvrage intitulé Répertoire archéologique de la Seine-Inférieure, l’abbé Cochet rapporte la mise au jour en 1815 de sépultures d’époque franque dont une comportait du mobilier archéologique qui, par la suite, a été déposé au Musée Départemental des Antiquités. Après la dernière guerre mondiale de nouveaux travaux eurent lieu dans le même secteur. Albert Houel, alors Adjoint au Maire, signala la découverte de sépultures en sarcophages. Malheureusement cette mise au jour ne fut pas exploitée. Néanmoins, elle confirme l’hypothèse de l’existence d’une nécropole.
Le nom de lieu Couronne, quant à lui, semble attesté en 1025. Il apparaît en effet pour la première fois dans une charte souscrite à cette date par Richard II, duc de Normandie (3) sous la forme Curthelmi. Ce toponyme comporte le préfixe curt- d’origine latine et le suffixe -helmi (ou holm) qui est de racine linguistique scandinave. Ce nom de lieu peut indiquer que le site de Couronne a été rebaptisé suite aux incursions scandinaves de la seconde moitié du IXe siècle. Jacques Le Maho indique que lors des raids vikings, Rouen était devenue une ville refuge et que les bourgs avoisinants étaient vraisemblablement occupés par les envahisseurs normands. Ceci explique la présence de noms normands tels que Caudebec, Elbeuf, Darnétal, Dieppedalle,… à proximité de Rouen.
Par ailleurs, les quelques textes du XIe siècle, dont nous disposons, mentionnent des restitutions ou des dons de terres au bénéfice de grandes abbayes prénormandes rétablies après les conquêtes vikings telles que Fécamp, Jumièges ou Saint-Ouen. Cette information livre plusieurs éléments historiques. D’abord, il existait avant le IXe siècle des grands domaines agricoles monastiques sur le site de Couronne. Ensuite, les ducs de Normandie ont d’abord donné des possessions à des établissements religieux et non à des seigneurs laïcs comme c’est le cas dans d’autres lieux du Duché.
Agenda
Sortie en forêt à la découverte des pics Dans le cadre de son programme d’actions de sensibilisation sur « les Espaces Naturels Sensibles », le Département finance une sortie gratuite en forêt sur le thème : « Une approche de la vie des pics à partir de leurs loges ». Dimanche 10 février 2019 à 14h, deux heures de découverte et de rencontre
Exposition « Lautre-là » de Vincent Bourilhon Jeune artiste parisien, Vincent Bourilhon manie l’art de la photographie depuis ses seize ans. Avant d’explorer l’univers de la photo sous un angle contemporain et très personnel avec une écriture picturale affirmée, Vincent s’est d’abord intéressé à son quotidien comme « objet esthétique ». Grand amateur de cinéma toujours en quête de poésie et d’onirisme,
Histoire et Archéologie
mai 28, 2013 by gdcouronne • Histoire •
Les origines : de Curthelmi à Grand-Couronne.
La présence d’une église Saint-Martin peut faire remonter les origines de Grand-Couronne au Haut Moyen Âge. En effet, il semble attesté que ce vocable était déjà usité dans notre région dès le VIIe siècle. On peut citer pour exemple la paroisse de Saint-Martin-de-Boscherville dont les fouilles ont montré une occupation chrétienne dès cette période.
La découverte, en 1815, lors de travaux situés au niveau de la cour du foyer municipal actuel, de sarcophages mérovingiens ou carolingiens, atteste la présence d’une nécropole du Haut Moyen Âge. Dans son ouvrage intitulé Répertoire archéologique de la Seine-Inférieure, l’abbé Cochet rapporte la mise au jour en 1815 de sépultures d’époque franque dont une comportait du mobilier archéologique qui, par la suite, a été déposé au Musée Départemental des Antiquités.
Après la dernière guerre mondiale de nouveaux travaux eurent lieu dans le même secteur. Albert Houel, alors Adjoint au Maire, signala la découverte de sépultures en sarcophages. Malheureusement cette mise au jour ne fut pas exploitée. Néanmoins, elle confirme l’hypothèse de l’existence d’une nécropole.
Le nom de lieu Couronne, quant à lui, semble attesté en 1025. Il apparaît en effet pour la première fois dans une charte souscrite à cette date par Richard II, duc de Normandie (3) sous la forme Curthelmi. Ce toponyme comporte le préfixe curt- d’origine latine et le suffixe -helmi (ou holm) qui est de racine linguistique scandinave. Ce nom de lieu peut indiquer que le site de Couronne a été rebaptisé suite aux incursions scandinaves de la seconde moitié du IXe siècle. Jacques Le Maho indique que lors des raids vikings, Rouen était devenue une ville refuge et que les bourgs avoisinants étaient vraisemblablement occupés par les envahisseurs normands. Ceci explique la présence de noms normands tels que Caudebec, Elbeuf, Darnétal, Dieppedalle,… à proximité de Rouen.
Par ailleurs, les quelques textes du XIe siècle, dont nous disposons, mentionnent des restitutions ou des dons de terres au bénéfice de grandes abbayes prénormandes rétablies après les conquêtes vikings telles que Fécamp, Jumièges ou Saint-Ouen. Cette information livre plusieurs éléments historiques. D’abord, il existait avant le IXe siècle des grands domaines agricoles monastiques sur le site de Couronne. Ensuite, les ducs de Normandie ont d’abord donné des possessions à des établissements religieux et non à des seigneurs laïcs comme c’est le cas dans d’autres lieux du Duché.